Document purement informatif, le DPE va devenir opposable
À l’aube de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi Energie-Climat, les préoccupations environnementales sont plus que jamais nombreuses et au cœur des débats. Document clé pour évaluer l’énergie consommée dans un logement, le DPE (diagnostic de performance énergétique) devrait être plus fiable à partir de 2020.
L’Assemblée Nationale vient en effet de voter un amendement destiné à valoriser les logements les plus performants ou au contraire inciter les propriétaires de passoires thermiques à entreprendre des travaux de rénovation. Document informatif depuis 2007, le DPE deviendrait donc opposable, ce qui signifie que toute erreur constatée ou problème survenu par suite d’un diagnostic peut être contesté et donner lieu à une indemnisation.
Toulon est la ville française la plus énergétiquement performante
Dans ce contexte, certaines villes de France se démarquent déjà par leur niveau de performance énergétique ou au contraire par leur caractère particulièrement énergivore. Et quand on sait que 75 % des acquéreurs d’un logement ont en tête l’indice de performance énergétique de leur future habitation, on peut en déduire l’importance de cet indicateur dans le cadre de la vente d’un bien.
C’est à Toulon avec sa consommation annuelle moyenne de 145 kWh par mètre carré d’habitation que l’on trouve les logements les plus performants. En moyenne, les habitations toulonnaises sont classées C sur l’échelle du DPE qui comporte 7 niveaux allant de A à G. Un très bon score quand on sait que sur le plan national, la moyenne s’affiche aujourd’hui à 250 kWh/m² soit le niveau E. Avec respectivement 161 kWh/m² et 166 kWh/m² et un niveau D, les villes de Montpellier et Toulouse sont respectivement 2ème et 3ème du classement national.
Un DPE performant dans le 13ème arrondissement de Paris
À Paris, les acheteurs et les locataires qui souhaitent limiter leur consommation énergétique pour faire des économies et/ou pour des raisons écologiques devront se tourner vers le 13ème arrondissement et sa moyenne annuelle de 204 kWh/m² soit un niveau D. Ce chiffre bien que relativement élevé est plus bas que la moyenne parisienne à 242 kWh/m². Le quartier de la Butte-aux-Cailles, de la Salpêtrière et des Olympiades est suivi de près par les 9ème et 8ème arrondissements et leur 230 et 231 kWh/m².
À l’inverse, les 6ème et 4ème arrondissements parisiens sont les mauvais élèves du classement avec respectivement 276 kWh/m² et 274 kWh/m².
Sur l’ensemble de la France comme à Paris en particulier, la plus ou moins value engendrée par le DPE a tendance à s’atténuer. Reste que les propriétaires qui souhaitent entreprendre des travaux de rénovation peuvent compter sur un panel d’aides parmi lesquelles le CITE (crédit d’impôt transition énergétique) et l’éco-PTZ (éco prêt à taux zéro).